La comtesse de Gasparin.
Musicienne, elle prend des cours de piano avec Franz Liszt à Paris en 1832.
Sa carrière littéraire fut aussi féconde que celle de son mari. Dès l'âge de vingt ans, elle publia, sous le pseudonyme d'Ant. Goru, trois Nouvelles (1833). Plus tard, elle traita des questions de morale, dans
le Mariage au point de vue chrétien (1842, 3 vol.; trois éd.) qui obtint la médaille d'or de l'Académie française; elle s'attaqua à la prostitution légale dans la Lèpre sociale (1870); à l'ivrognerie, dans
Sept Hommes (1871).
Elle publie aussi
Voyage d'une ignorante dans le midi de la France et l'Italie en 1835. Le décès de sa mère en 1836 est suivi de son engagement dans le mouvement du Réveil. Ses œuvres, tant sociales que littéraires à caractère religieux, comptent plus de quatre-vingts titres, entre autres
Le mariage du point de vue chrétien (1843),
Camille, son unique roman (1866, traduit en anglais en 1867).
49Elle crée à Yverdon une unité de balnéothérapie destinée aux pauvres. En 1859, elle vient implanter à Lausanne, entre la campagne chic de Beaulieu et le quartier miséreux de Saint-Roch, une école normale de gardes-malades : celle de la Source qui commencera à former des infirmières non religieuses.
Valérie n'eut pas d'enfants mais éleva sa nièce Caroline Boissier (future épouse de William Barbey) qui avait perdu sa mère à l'âge de deux ans et demi. Elle hérita le Manoir de Valleyres en 1885 à la mort de son frère Edmond Boissier et le légua à sa nièce Caroline (fille d'Edmond).
Voir en annexe (multimédia) un texte sur son père Auguste Boissier rédigé par Valérie après la mort de celui-ci.