Le peintre Nils Dardel. Vit à Paris entre 1910 et la fin des années 30.
Pendant la guerre il voyage aux Etats-Unis et au Japon avec le collectionneur d’art Rolf de Maré. Ce dernier crée à Paris les Ballets suédois, notamment avec Jean Börlin, et le peintre réalisera pour eux plusieurs décors.102,103 Thora et Nils habitent un atelier rue Lepic à Montmartre.
Après son divorce avec Thora, Nils voyage en Afrique du Nord et en Amérique. Il se lie également avec Edita Morris.Voir une courte biographie, de nombreuses images de ses œuvres et quelques liens sur une
page dédiée en français ou en
anglais.
Voir aussi un article de Raymond Radiguet sur
Les Mariés de la Tour Eiffel.
Venue à Paris, en 1919, pour étudier dans l’atelier d’Antoine Bourdelle, elle découvre Montparnasse et La Rotonde, qu’elle juge "un bouge répugnant, puant, avec de la sciure par terre, et à chaque table les pires individus qui soient. Modigliani fait son portrait, qu’elle juge peu ressemblant.
La jeune Suédoise est adoptée par Le Crapouillot, qui trouve beaucoup de talent à cette "jeune romancière suédoise qui vit à Paris et raconte des histoires merveilleuses en baissant la tête, en zézayant un peu."
Elle publie un premier roman Flikan som resta ensam en 1923, suivi par Konfektasken, en 1924, qui est illustré par ses amis parisiens, Jules Pascin, Fernand Léger, Per Kroghe, Kisling, Nils Dardel et Chas Laborde. Retourne en Suède avec sa fille Ingrid en 1932, avant son divorce.
5 Écrit ensuite d'autres livres, dont deux sur Nils ("Jag for till Paris", 1941, et "En bok om Nils Dardel", 1953). Autre œuvre: "Mon amant se marie" (1930) préfacé par Jean Cocteau et illustré par Oberlé (voir image)
104.
Elle fut le modèle de l'héroïne Svea du roman de Raymond Radiguet "Le diable au corps" (1923).
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Mon amant se marie, par Thora Dardel (Trémois). Voilà un petit livre bien extraordinaire, et qui prouverait, s'il en était besoin encore, que le genre des nouvelles n'est pas mort. Mme Thora Dardel, qui, à en croire M. Jean Cocteau, son préfacier, fut l'inspiratrice du
Bal du comte Orgel, l'œuvre admirable de Raymond Radiguet, écrit certes, pour le plaisir d'écrire. Ce n'est qu'en refermant son volume qu'on en comprend toute la poésie, qu'on en respire le parfum et qu'on s'aperçoit, en somme, du long voyage qu'on a fait dans l'inconnu.
Mon amant se marie, c'est l'histoire d'une jeune Suédoise qui, pour retrouver l'amour, effleure en souriant bien des précipices.
Le fils du pasteur oppose à un garçon froid et raisonnable une de ces créatures de rêve qu'excelle à créer M. Jean Cocteau. On sent évidemment ici l'influence des
Enfants terribles. Lucie nous conte les hésitations d'un jeune professeur de dessin devant ses quatre ravissantes élèves. Mais c'est la cinquième, qu'on disait folle, qu'il épousera. Thora Dardel est une révélation. A quand son prochain livre ?
Le petit Parisien, 30 décembre 1930, p.6