Généalogie Dardel - Fiche Individuelle
Généalogie Dardel - Fiche Individuelle
NomAnna Maria Louise (Vivi) Burén 3, 6
Naissance1866-06-10, Ekeby (Östergötland, Suède)4,3
Décès1958-05-17, Saint-Blaise (NE)
PèreCarl-Gustaf Burén , 9 (1834-1887)
MèreSigrid Sophie Axelina* Burén , 10 (1840-1920)
Conjoint(e)s
1Otto Auguste de Dardel 1,5, 29, 792 Ng2 12
Naissance1864-03-06, Saint-Blaise (NE)
Décès1927-11-30, Neuchâtel
ProfessionJournaliste et homme politique
Cause du décèsAttaque
PèreLouis Alexandre de Dardel , 7, 695 Ng 11 (1821-1901)
MèreBaronne Cécile de Perregaux , 8 (1828-1909)
Mariage1895-07-01, Stockholm
EnfantsGeorges Alexandre Otto , 25, 951 Ng2 13 (1896-1959)
 Elsa Marthe , 46, 952 Ng2 13 (1897-1977)
 Louis Axel Otto , 26, 953 Ng2 13 (1899-1963)
 Thyra Marie-Louise , 27, 954 Ng2 13 (1902-1987)
 Lucien Sven Otto , 28, 955 Ng2 13 (1904-1964)
 Étienne Knut Otto , 1, 956 Ng2 13 (1905-1980)
Notes pour Anna Maria Louise (Vivi) Burén
Les deux parents de Vivi étaient des cousins.
Vivi passait une bonne partie de l'été au Mayen construit par son beau-père Louis Alexandre de Dardel à Haute-Nendaz dans le Valais. La Suédoise s'y habillait toujours du costume traditionnel de Nendaz. Le Mayen était un lieu de rencontre pour toute la famille, y compris des cousins suédois, en été.
Pour ses 90 ans, la commune de Saint-Blaise, dont elle était alors la doyenne, lui offrit une fête avec une aubade de la fanfare "L'Helvétia".6
Notes pour Otto Auguste (Conjoint(e) 1)
Eut comme parrain le prince Auguste de Suède (Nicolas Auguste, duc de Dalécarlie). Journaliste, rédacteur de la Suisse Libérale (1894 - 1906). Président du conseil communal de Saint-Blaise (1915 - 1927). DGC 1898 - 1906 & 1915 - 1927. Président-fondateur (nov. 1912) de l'Association de la Presse Neuchâteloise. Evangéliste, président de la Commission Synodale de l'Eglise Indépendante Neuchâteloise. Homme politique et député (Conseiller National 1917 - 1927). Il lutta activement contre les idées de l'Action Française. Il se battit aussi contre les maisons de jeu7,8 et réussit après une longue lutte à les faire interdire en Suisse en 1920. Cette loi dura 80 ans, et les maisons de jeux existent à nouveau en Suisse depuis l'an 2000.
Les journaux de son époque rapportent d'innombrables interventions politiques d'Otto de Dardel. Selon eux, c'était un homme haut en couleur, parfois décrit comme un Don Quichotte, au verbe haut et pittoresque9.
Voir la chronique biographique écrite par Étienne de Dardel sur son père Otto en 1976.
Voir aussi l'article publié par le Nouvelliste valaisan en 1927, ainsi que des remarques politiques, un exemple d'article publié en 1919.
Consul général de Suède à Neuchâtel jusqu'en 1924. Le consulat sera alors fermé.

Il y a des milliers de références sur les activités politiques d'Otto de Dardel dans les journaux de Genève, de Neuchâtel et du Valais.

Par exemple :
Elections au Conseil national des 25 et 26 Octobre 1919
Parti libéral
Otto de Dardel
Né en 1864, à Neuchâtel. Fit ses études à Neuchâtel et aux universités de Berlin, Munich et Paris. Se révéla de bonne heure un journaliste de race. Très jeune, il fut remarqué par M. Revallot, sénateur de la Charente, qui l'appela à prendre la rédaction du journal protestant français le "Signal". Revint en Suisse en 1891 pour prendre la direction de la "Suisse Libérale", qu'il rédigea pendant treize ans. Après quelques années de retraite, a repris ces fonctions il y a quelque temps.
Député au Grand Conseil depuis 1895, et au Conseil national depuis 1917. Journaliste d'un talent admiré et polémiste redoutable à ses heures, M. Otto de Dardel s'est rapidement créé une situation importante an Parlement fédéral. Homme de caractère, qui ne sait pas ce que c'est que l'opportunisme et ignore les capitulations de conscience, il met au service de convictions ardentes un remarquable don de parole et une culture générale très étendue. Parlementaire de haute valeur, qui fait honneur à son canton.
La Sentinelle, 24 octobre 1919, p.1


Notice nécrologique
Otto de Dardel
M. Otto de Dardel, conseiller national, est mort subitement mercredi soir, à la suite d'une attaque, à l'âge de 63 ans.
M. Otto de Dardel avait participé mercredi soir à l'assemblée libérale, réunie à la Rotonde, à Neuchâtel, pour discuter des votations du 4 décembre. Les orateurs précédents avaient été MM. Antoine Borel, conseiller d'État, et Jean Hoffmann, conseiller communal de La Chaux-de- Fonds. Après avoir prononcé son discours, et alors que la musique jouait, clôturant l'assemblée, M. Otto de Dardel, qui passait son foulard autour du cou, et qui se disposait à partir, tomba soudain foudroyé.
Un témoin de cette mort foudroyante nous a dit que le monde s’éloignait déjà. La salle était presque vide, quand M. de Dardel tomba, près de la tribune. Deux médecins qui se trouvaient à la Rotonde, accoururent et essayèrent en vain de ranimer M. de Dardel, en lui faisant une saignée au bras. Ce fut en vain.
M. de Dardel est né le 6 mars 1864. Il fut rédacteur de la "Suisse Libérale" de 1894 à 1906, président du Conseil général de St-Blaise, de 1907 à 1915, président du Conseil communal de Saint- Blaise, depuis 1915, député de Neuchâtel au Grand Conseil, de 1898 à 1906 et à nouveau depuis 1915, député au Conseil national depuis 1917.
Nous nous inclinons devant cette tombe ouverte si prématurément et si soudainement. M. de Dardel fut notre adversaire politique, mais il était en même temps un ami personnel que nous aimions à retrouver dans les Conseils. Sa parole énergique, sa malice, sa bonté aussi, le faisaient apprécier de tous, il a souvent combattu pour des causes que nous avons pu défendre et soutenir. Nous n’oublions pas, par exemple, que s’il avait pris position contre notre initiative sur le terrain cantonal, il luttait cependant de concert avec nous, sur le terrain fédéral, en combattant l’initiative des kursaals.
A côté de sa longue carrière politique, M. de Dardel pratiqua également, pendant nombre d’années, la carrière du journaliste professionnel. Ses talents d’écrivain étaient indiscutables. Il maniait la plume avec élégance. Ses articles, toujours étincelants, reflétaient avec exactitude les qualités brillantes du débater et du polémiste.
Nous nous souvenons, non sans regrets, des assemblées de la presse neuchâteloise, qu'il présida pendant plusieurs années. Il y apportait son entregent, sa cordialité. Il savait mettre tout le monde à l'aise. Otto de Dardel n’a pas été un de ces indifférents qui, par incompréhension des problèmes vitaux soumis à la nation en démocratie, font preuve de dédain de la chose publique. Il a réellement compris tout le prix qui s’attache à la démocratie et nous l'avons vu lutter dans son propre parti contre les tendances anti-démocrates qui s’y sont parfois fait jour. Il comprenait l’orientation à donner à la gestion du patrimoine de la collectivité d’une autre façon que le parti socialiste, mais il donnait aux soins de cette gestion la même ardeur, le même esprit combattif, la même décision, la même vigueur qu’y donnent les socialistes.
Il comprenait que par-delà les divergences de vues qui nous séparent, nous avons les uns et les autres un intérêt supérieur et commun à la défense de notre patrimoine collectif et national. C’est pourquoi il s’était placé hardiment au premier rang des combattants, dans la pacifique bataille politique. On ne le vit jamais faiblir, hésiter ou reculer. Il a servi son parti avec une constance et une générosité sans défaillance. Ce fut un caractère, un grand citoyen. Notre patrie peut s'honorer de compter parmi les siens des hommes de sa trempe.
Otto de Dardel tombe au champ d’honneur. Il a donné à son parti jusqu'à son dernier souffle. Soulignons la noblesse de ce destin pour le donner en exemple, en un temps où la vertu civique est méprisée par un grand nombre, à notre époque où beaucoup trop de pseudo-démocrates se désintéressent de la chose publique et désertent ces urnes où se traitent les plus pressants intérêts du peuple.
En perdant Otto de Dardel, le parti libéral voit se creuser dans ses rangs un vide irréparable. A la famille du défunt, à ses amis, nous disons la sympathie que nous prenons à leur grand deuil et nous leur exprimons nos condoléances sincères.
Robert Gafner.
Le successeur de M. Otto de Dardel au Conseil national sera M. Paul Borel, de Couvet et Neuchâtel, habitant Vaumarcus. M. Borel fit déjà partie une fois du Conseil national. En effet, en février 1924, il était appelé à succéder à M. Bonhôte, décédé. Aux élections de1925, ce siège fut perdu par les libéraux, à la suite de l’élection d'un troisième socialiste. Rappelons que M. Paul Borel avait obtenu 5107 suffrages.
La Sentinelle, 1er décembre 1927
Dernière modification 2018-11-07Créé le 2024-04-10 avec Reunion
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