François de Dardel's reactions to political events, environmental and social issues.
Mes réactions aux évènements politiques, écologiques et sociaux.
The texts are in French or English.
L'homme que vous voyez à gauche est le professeur Jean Trémolières. J'ai eu la chance de le connaître et l'honneur de faire un stage dans son service à l'hôpital Bichat de Paris dans les années 1960. C'était un homme fascinant et bienveillant, et une sommité dans le domaine de la nutrition. Je me rappelle un déjeuner à la bonne franquette chez lui, rue Las Cases, où je m'étais intérieurement un peu étonné de voir que l'on mangeait du saucisson Olida et buvait du vin rouge en litrons étoilés. Lorsque je lui demandai "Quelle est la chose la plus importante dans la façon de se nourrir ?" il me répondit : la convivialité. Ceci étant, le fast food n'existait quasiment pas en France à cette époque, sauf pour les sandwichs que l'on consommait hâtivement sur le trottoir. Les deux points que je veux soulever aujourd'hui sont les suivants :
1. La convivialité
C'est un paramètre dont on n'entend pas beaucoup parler en écoutant les savants diététiciens et nutritionnistes qui garnissent les plateaux de télévision. Et pourtant, il semble que ce soit l'une des raisons qui font que nous sommes moins obèses en Europe que de l'autre côté de l'Atlantique. En Amérique, chacun se sert souvent dans le frigo et va manger sa pitance à l'heure qui lui plaît et où il lui plaît. Il paraît avéré que :
2. Ce qui est dans notre assiette
Mangeons naturel. Quand vous achetez quelque chose à l'épicerie, lisez la composition du produit. S'il contient quoi que ce soit qui ne se trouve pas dans la liste "normale" des ingrédients que vous utilisez quand vous faites la cuisine, soyez circonspects, méfiants, et dans le doute, abstenez-vous d'acheter un aliment tout préparé. Voyez ce que j'écrivais il y a quelque temps.
Vous n'avez probablement pas dans votre placard de l'agar-agar, de l'acide citrique (bien que vous ayez des citrons qui en contiennent), du benzoate de sodium, du lactosérum, de l'huile de palme hydrogénée ou non, du glutamate monosodique, du sirop de glucose, de la gomme arabique ou de xanthane, toutes substances destinées à "améliorer" le goût, la texture ou la conservation des produits alimentaires industriels. Les aliments dits "allégés" contiennent des alginates pour conserer une structure alléchante et du xylitol ou de l'aspartame à la place de sucre.
Préparez vos aliments vous-même, avec des ingrédients de base simples — et, dans la mesure du possible, locaux. Cela n'exclut pas les surgelés, genre petits pois, haricots, champignons, voire poissons ou autres produits de la mer.
En faisant de la sorte, vous saurez exactement ce que vous mangez. Ça peut prendre quelques minutes de plus que d'ouvrir une barquette de produits tout prêts, mais ça coûte souvent moins cher. Mettez-vous à table en famille, et prenez le temps de manger en devisant sur les sujets d'actualité...
En Europe jusqu'au milieu du XXéme siècle, la viande était consommée bien plus rarement. Rappelez-vous la "poule au pot" de notre bon roi Henri IV : pouvoir manger de la viande le dimanche était un signe de la prospérité du royaume. Les autres jours, on mangeait du chou et du pain.
Le bétail accroît-il le réchauffement climatique ? Certaines études relatent que les pets des vaches, constitués, comme les nôtres, en partie de méthane, ont un effet de serre. J'ignore toutefois si les vaches pètent plus en fonction de leur alimentation.
Ce qui est sûr, en revanche, c'est que pour produire un kilogramme de viande de bœuf selon l'agriculture intensive d'aujourd'hui, il faut que les animaux consomment 15 kg de céréales, et je ne parle pas de l'eau consommée pour le bétail et les céréales, ni des engraiis et pesticides, ni du tranposrt de soja du Brésil aux État. À l'heure ou une partie importante de la population du monde ne mange toujours pas à sa faim, l'importation de céréales (soja, maïs, etc.) de pays en développement pose un problème certain : est-il moralement acceptable de priver ces populations en partie sous-alimentées de produits qui, en fin de cycle, nous rendront obèses ?
Rappelez-vous que plus de la moitié des Indiens sont végétariens. Et croyez-moi — j'en connais beaucoup — tous ne souffrent pas de malnutrition. Je ne fais pas de prosélytisme pro-végétarien, et je mange volontiers, de temps en temps, un steak saignant, mais je pense que la consommation de viande dans nos pays dits "développés" est excessive, et que
1960 : bas nylon
1970 : informaticien
Tel n'est pas toujours le cas. Les emplois illustrés par les photos de 1940 et 1960 n'existent plus. Tout a été automatisé. Le sketch du "22 à Asnières" de Fernand Raynaud doit être complètement incompréhensible à ceux qui ont seize ans aujourd'hui.
Celle dont le métier, exercé trente ans d'affilée, était de remmailler les bas de femmes — il y en avait à chaque coin de rue — s'est retrouvée sans espoir de travail lorsque les bas sont passés de mode.
Des millions d'emplois d'ouvriers et de paysans ont disparu. Et pourtant, la population active a augmenté. Dans une vie de quarante ans de travail, ceux qui n'ont pas pu, comme Marie, se remettre à jour en permanence, abandonner une activité devenant obsolète pour se recycler dans les métiers de service qui sont l'essentiel du réservoir d'emplois, ont des perspectives particulièrement sombres.
2010
L'appât du gain se retrouve aussi chez les spéculateurs de tout genre, qui ont conduit à la crise financière que nous subissons depuis 2008. Voir l'article que j'écrivais en novembre 2008. Georges Simenon, l'auteur des romans policiers de Maigret, disait: « Il me paraît odieux que l'argent rapporte de l'argent. »*
Je crois fermement au dicton: "L'argent ne fait pas le bonheur": money doesn't produce happiness.
* Rapporté par Jérôme Garcin dans le "Nouvel Observateur" du 23 décembre 2009.
Why do we have — we, the rich ones — to consume more and more, why does the economy have to grow indefinitely? Today, some realise that we have destroyed in less than two hundred years the resources that were created in millions of years, we have destroyed our mother earth, but who is suing us for parricide?
The CEOs of large international companies have a salary 50 to 200 times higher than the minimum wages. And they are asking for more. Many of them get increases of 30 or 40 % whilst the common employee gets a raise of 2 %.
The stars of sport and show business earn even more. The best paid French stars move their official domicile to Switzerland where they pay less taxes. Is there a justification to their huge income? It seems that people need idols to worship. They pay high amounts to attend concerts and football games. Impresarios and managers use the opportunity to ask for more money, for themselves and their protegees. And the people envy the easy money.
So we have two issues: a few are earning fortunes, and never have enough. The majority have less money, but are encouraged to spend more and more, to purchase items they don't really need. Does everyone need the latest iPhone and the most recent car?
Que voyez-vous d'étrange sur la photo de mon père, prise vers 1979 ? Rien de spécial au premier abord, direz-vous sûrement. Regardez encore. Vous ne remarquez rien ? La photo a probablement été prise vers Noël. Il porte une veste en tweed, et un chandail par dessus la chemise. Bon, me dire-vous encore, je ne vois rien là d'extraordinaire. Réfléchissez un peu. Nous habillons-nous comme cela aujourd'hui ? La première chose que font mes collègues en arrivant au bureau, c'est de "tomber la veste". Ils travaillent systématiquement en bras de chemise, remettent leur veston pour descendre à la cantine, et l'enlèvent à nouveau avant de s'asseoir à table — ce qui a par ailleurs le don de m'horripiler.
Où veux-je en venir ? À ceci, tout simplement : mon père avait l'habitude de vivre en hiver dans un environnement où la température dépassait rarement 19 °C. Aujourd'hui, mesurez la température dans votre bureau ou chez vous au mois de janvier : elle oscille généralement entre 22 et 25 °C. Vous voulez faire des économies de mazout ? Baissez votre thermostat et enfilez un jersey.
En ajoutant une meilleure isolation et une meilleure ventilation de nos logements, nous pourrions diminuer nos dépenses de chauffage d'un bon tiers, et notre production de gaz carbonique dans les mêmes proportions.
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